Ouvrage portant sur le processus d'occultation ou de dévoilement des identités ethniques et de leur instrumentalisation tantôt par les groupes majoritaires, tantôt par les groupes minoritaires.
Dans les sociétés occidentales contemporaines, la présence de communautés constituées sur la base de critères ethniques, religieux, linguistiques, culturels, nationaux est désormais bien établie. Cependant, exprimer des revendications spécifiques suscite parfois des craintes. Les manifestations du "fait communautaire" sont qualifiées de "positives" lorsqu'elles conduisent à une reformulation identitaire visant à une meilleure intégration. A contrario, elles sont taxées de "communautaristes" lorsqu'elles se radicalisent et risquent de porter atteinte à la cohésion nationale.
En France comme au Royaume-Uni, la fermeture progressive des frontières aux migrants a engendré une augmentation massive de l'immigration clandestine. Le débat politique se focalise sur la volonté réelle des pouvoirs en place ainsi que sur leur capacité à maîtriser ce flux. Le droit d'asile en est la première victime. L'un des plus grands défis pour ces deux pays est de concilier leur lutte contre les clandestins avec leurs besoins réels en migration.
Le Royaume-Uni présente plusieurs traits disctinctifs qui permettent de comprendre sa position originale en Europe en termes de lutte contre la discrimination raciale. En particulier, le couplage du contrôle de l'immigration et de l'intégration des minorités ethniques a constitué la pierre angulaire de la politique britannique d'immigration mise en oeuvre à la fin des années 60. Par la suite, la Commission for Racial Equality, institution indépendante créée pour recevoir les plaintes pour discrimination raciale fut mise en place.; L'auteur retrace ici le contexte et l'évolution de cette approche spécifique de la discrimination et de son traitement institutionnel, puis s'attache à étudier comment la politique britannique et les dispositions institutionnelles se modifient en réponse à la législation européenne.
L'étude de l'évolution de la question ethnique entre les deux derniers recensements britanniques de 1991 et 2001 ainsi que celle de la question religieuse facultative de celui de 2001 montre que la pertinence de ces catégorisations est discutable, qu'elles répondent à des impératifs plus politiques que véritablement sociodémographiques. Cependant, l'analyse des données sociales en fonction de l'appartenance ethnique et/ou religieuse permet de mettre clairement en évidence l'existence de discriminations à l'encontre des minorités ethniques dans les domaines clés de l'emploi et du chômage. (Extrait du résumé de l'auteur)
Essai d'analyse de processus d'intégration mis en oeuvre par la société britannique contemporaine pour résoudre les problèmes d'adaptation économique et culturelle rencontrés par les minorités ethniques qui vivent en son sein ainsi que pour mettre un terme aux manifestations de rejet parfois violentes dont elles sont victimes de la part de la population autochtone (Présentation de l'éditeur)
« L'équipe d' universitaires du Groupe de recherche sur l'eugénisme et le racisme (Université Paris 7) s'est penchée sur l'approche anglo-saxonne des relations entre « races » en étudiant la discrimination raciale dans trois aires culturelles: Etats-Unis, Irlande, Grande-Bretagne.» (Quatrième de couverture).
Cet ouvrage qui traite des minorités ethniques en Grande-Bretagne débute par une introduction historique permettant de replacer les vagues successives d'immigration dans leur contexte politique et économique. Il se poursuit par un travail de synthèse qui, à partir de la question ethnique du recensement de 1991 et des nombreuses enquêtes ultérieures, brosse un large tableau démographique et sociologique de ces minorités dans la période récente. Les réussites et les handicaps propres à chaque communauté ainsi que leurs problèmes d'intégration spécifiques dans la société britannique sont analysés en détail et l'avenir de ces populations au sein d'une société qui devient de plus en plus pluri-ethnique et multiculturelle, à l'image de celle de nombreux pays européens, est discuté. (4e de couverture)